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3 novembre 2025 La Journée Fihavanana célèbre l'unité et la fraternité Allison Wood et Bruno Randimbiarison « Fréquentez les adeptes de toutes les religions dans un esprit de bienveillance et de fraternité. » — Bahá’u’lláh Mon mari Bruno et moi cultivons des amitiés profondes au sein de la communauté malgache depuis plus de 30 ans. Les Malgaches, habitants de l'île de Madagascar, sont profondément spirituels et la plupart sont fidèles à la foi chrétienne et aux croyances culturelles traditionnelles. Ceux qui ont immigré au Canada s'empressent de créer une communauté spirituelle et d'organiser leurs propres offices religieux, affiliés à différentes confessions chrétiennes malgaches. Cela permet à leurs enfants, dont beaucoup sont nés et ont grandi au Canada, de développer un sentiment d'identité malgache. Se réunir régulièrement contribue à préserver la langue malgache, en mettant l'accent sur le service aux autres et l'appréciation des valeurs, de la musique et de la cuisine traditionnelles Il y a quelques années, nous nous sentions unis comme une seule et même communauté. Au fil du temps, de nombreux groupes religieux ont vu le jour et nous avons constaté la nécessité de renforcer le sentiment d'unité et de communion. Pour rester impliqués, Bruno et moi avons assisté à de nombreux offices religieux pendant des décennies à Ottawa, Hull et Gatineau. Nous avons également accueilli plusieurs personnes et familles malgaches pour des temps de prière et de partage bahá'ís, des veillées d'information et des fêtes religieuses. Il y a deux étés, nous avons organisé une rencontre appelée Journée Fihavanana et invité des membres des différentes Églises, ainsi que des bahá'ís et d'autres amis de la Foi, à un temps de prière et de partage interreligieux et à l'étude du concept malgache ancestral de Fihavanana. Ce principe éthique fondamental enjoint aux individus, aux familles et aux communautés de vivre ensemble sous l'autorité d'un seul Créateur (Zanahary), dans l'unité et l'harmonie, tant sur le plan matériel que spirituel. Cela se manifeste par la bienveillance, le respect et le service à la communauté, en particulier auprès des personnes dans le besoin. Selon Bruno : « Grâce à la sagesse de nos enseignements traditionnels, les proverbes malgaches (aux origines multiples et entremêlées : héritage austronésien et africain, avec des influences islamiques et chrétiennes), on nous a appris l'importance de la responsabilité et de la droiture, et que chacun a un rôle à jouer pour respecter Dieu, la famille et la communauté. Nous avions peur de ne pas renforcer l'unité de Fihavanana avec les vivants et nos ancêtres. »
Comme la langue est profondément liée au contexte culturel, il est
difficile de donner au lecteur une interprétation précise des
proverbes. Voici toutefois quelques exemples :
« Andriamanitra no lohany, firaisan-kina no vatana », ce qui signifie « Dieu est la tête, et l'unité est le corps. » « Rano sy vary no mahavoky, firaisan-kina no mahery », ce qui signifie « Le riz et l'eau rassasient, mais l'unité rend fort. » Il est facile de comprendre comment l'étude des proverbes malgaches relatifs à la Fihavanana a suscité un intérêt pour l'étude des enseignements bahá'ís sur l'unité. L'enthousiasme fut palpable ! Une rencontre ultérieure a permis d'établir des parallèles entre les proverbes malgaches sur l'existence de l'âme et diverses citations bahá'íes tirées du Livre 1 de Ruhi. « Continuons ! » fut la réaction générale. C'est ainsi qu'est né le Livre 1 de Ruhi (désormais appelé Faribolana, ce qui signifie Cercle de partage spirituel), étudié simultanément par deux groupes : l'un en malgache et en français, l'autre en anglais. Les deux groupes partagent leurs réflexions autour d'un repas traditionnel malgache (porc, feuilles de manioc, haricots voanjobory et vary amnanana), puis des chants aux harmonies multiples et de riches conversations se prolongent tard dans la nuit. Une trentaine de personnes ont participé, principalement malgaches, mais aussi des personnes de diverses nationalités, contribuant ainsi à renforcer le sentiment de paix et d'unité universelles. Il a été réjouissant de voir les participants touchés par les textes sacrés et désireux de partager les enseignements au sein de leurs communautés chrétiennes. Les jeunes invitent sans cesse d'autres personnes à se joindre à eux. D'ailleurs, ils sont désormais assez nombreux pour créer leur propre Cercle de Partage selon la structure Ruhi. Nous avons tous hâte de bâtir ensemble une communauté forte et ouverte sur le monde, fidèle à l'esprit de Fihavanana. |
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