Bahá’u’lláh,
dont le nom traduit de l’arabe signifie « la Gloire de Dieu », est né
en 1817 à Téhéran, en Perse (aujourd’hui l’Iran). Il était le fils d’un
riche membre de la noblesse et du gouvernement, et son nom était Mirza
Husayn-‘Ali. Ses ancêtres remontent aux grandes dynasties du passé
impérial de l’Iran.
Ayant choisi de passer sa vie dans la piété
religieuse plutôt que de mener la vie d’un riche courtisan, Bahá’u’lláh
est devenu un des premiers disciples de la foi bábíe, dont le chef
était Siyyid ‘Ali-Muhammad, un marchand du sud de l’Iran. Ce dernier a
proclamé en 1844, après une série de révélations, qu’il était « le Báb
» (« la Porte ») et l’Imam Mahdi (le 12e Imam) de l’islam chiite,
marquant ainsi le début d’une nouvelle révélation divine.
Le Báb
a été exécuté pour hérésie en 1850. Deux ans après, Bahá’u’lláh était
emprisonné dans un cachot connu comme le « trou noir » de Téhéran. Il y
reçut plusieurs révélations qui lui ont fait pressentir son rôle futur.
Exilé dans la partie ottomane de l’Irak, Bahá’u’lláh s’est retiré dans les montagnes du
Kurdistan,
où il est resté pendant deux ans. De retour à Bagdad en 1856, il est
rapidement devenu une figure dominante parmi les bábís, ce qui eut pour
effet d’alarmer le gouvernement iranien qui décida de l’exiler à
Istanbul. Juste avant son départ de Bagdad, en 1863, dans un endroit
connu maintenant par les bahá’ís sous le nom de Jardin de Ridván («
Paradis »), Bahá’u’lláh a déclaré être « Celui que Dieu manifestera » -
celui dont le Báb avait prédit la venue.
Il passa de courtes
périodes de son exil à Istanbul et à Andrinople (1863-1868) avant
d’être envoyé à la ville-prison d’Akka (Acre) dans la partie ottomane
de la Syrie (maintenant en Israël), où il passa le reste de sa vie en
exil prolongé, de 1868 à 1892. C’est au cours de ces années qu’il a
écrit plusieurs des oeuvres qui constituent les écrits saints de la foi
bahá’íe.
Baha’u’llah mourut le 29 mai 1892 à Bahji, juste au
nord d’Akka, et c’est là qu’il est enterré. Son tombeau est aujourd’hui
un des lieux centraux de la communauté bahá’íe internationale.
Durant près de 40 ans, ses enseignements sont restés dans l’obscurité ; aujourd’hui,
Bahá’u’lláh est reconnu par des millions de disciples partout dans le monde comme la
manifestation de Dieu, ou l’éducateur divin, pour notre époque.