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Centre Bahá’í d’Ottawa
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Un historique de la communauté bahá’íe du Canada, et son lien avec le Canada

Les débuts de la communauté bahá’íe du Canada remontent à 1898, au moment où Edith Magee, une jeune femme de London, en Ontario, devient la première bahá’íe résidant au Canada. En 1902, un premier groupe bahá’í était formé par May et William Sutherland Maxwell, à Montréal.

William Sutherland Maxwell (1874-1952) était un architecte canadien de renom. Il a conçu les plans d’ouvrages architecturaux aussi importants, au Canada, que la tour du Château Frontenac dans la ville de Québec, l’édifice du parlement à Regina et le Musée des Beaux- Arts de Montréal. Dans le monde bahá’í, il est connu pour sa conception du fameux mausolée bahá’í qui orne le mont Carmel à Haïfa, en Israël.

Sa femme, May Maxwell, était une des premières bahá’íes d’Occident quand elle a connu son mari à Paris, dans les années 1890.

En 1912, le petit groupe de croyants qui s’est formé autour des Maxwell a eu l’honneur de recevoir ‘Abdu’l-Bahá, le fils et successeur désigné de Bahá’u’lláh, le fondateur de la religion, lors de son voyage en Amérique du Nord. Les causeries de ‘Abdu’l-Bahá à Montréal ont attiré l’attention de l’ensemble de la presse et du public. La résidence des Maxwell, où il a séjourné, est aujourd’hui le seul sanctuaire bahá’í de l’hémisphère occidental.

Par suite de la visite de ‘Abdu’l-Bahá, le Canada s’est mérité une mention dans un texte sacré bahá’í : « Le futur du Canada, tant du point de vue matériel que spirituel, est très grand », a écrit ‘Abdu’l-Bahá dans un ouvrage intitulé Les Tablettes du plan divin.

Après la visite de ‘Abdu’l-Bahá au Canada, de petites communautés bahá’íes se sont
implantées dans de grands centres urbains, puis dans des villes et des villages d’un bout à l’autre du pays. Aujourd’hui, on trouve, dans toutes les parties du Canada, plus de 260 communautés bahá’íes qui ont des institutions administratives élues, appelées
« assemblées spirituelles locales ». Il y a des bahá’ís dans plus de 1 200 localités au Canada.

L’encyclopédie du Canada note qu’environ 35 des assemblées spirituelles locales élues au sein de cette religion sont dans des réserves autochtones ; d’autres, comptant des Inuits parmi leurs membres, se trouvent dans des régions éloignées de l’Arctique.

Plus de 15 % des bahá’ís canadiens sont d’origine autochtone. Un autre segment de même importance numérique est formé d’immigrants de première ou de deuxième génération. La communauté fonctionne de façon bilingue avec ses bulletins mensuels français/anglais et ses réunions nationales qui se tiennent dans les deux langues officielles. La cohésion et l’unité entre les grands courants culturels qui forment le Canada est une caractéristique consciemment recherchée et très valorisée par la communauté bahá’íe canadienne.

Le Parlement du Canada a été le premier corps législatif souverain à reconnaître formellement la foi bahá'íe par l’incorporation de son institution dirigeante, l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada, par une loi spéciale adoptée en 1949, un an après sa formation.

En 1937, la fille des Maxwell, Mary (1910-2000), a épousé Shoghi Effendi, le Gardien de la foi bahá’íe. Après la mort de Shoghi Effendi, en 1957, Mary Maxwell, connue sous le nom d’Amatu’l-Baha Ruhiyyih Khanum au sein de la religion, a écrit des lettres et des livres, conçu et dirigé deux documentaires majeurs, et contribué à la consolidation et à la croissance de la religion.

Plus tôt au cours du XXe siècle, l’architecte canadien-français Louis Bourgeois (1856-1930) a conçu les plans du « temple mère de l’Occident », la Maison d’adoration bahá’íe, aujourd’hui protégée en tant que site historique américain, à Wilmette, dans l’Illinois, juste au nord de Chicago.

La contribution architecturale remarquable des bahá’ís canadiens s’est développée dans les dernières décennies du XXe siècle avec la conception, par Hossein Amanat, un architecte de Vancouver, du siège de la Maison universelle de justice et de plusieurs des bâtiments administratifs principaux, au Centre mondial bahá’í, à Haïfa en Israël, ainsi que de la Maison d’adoration bahá’íe du Pacifique Sud, au Samoa.

Fariborz Sahba, un autre Canadien, a géré l’énorme projet de construction qui a élargi et complété l’ensemble architectural du Centre mondial bahá’í, concevant les superbes terrasses et jardins qui descendent en cascades les pentes du mont Carmel. Sahba avait auparavant conçu les plans du célèbre « Temple du Lotus », la Maison d’adoration bahá’íe de New Delhi, en Inde, qu’on dit être l’édifice le plus visité au monde.

À l’heure actuelle, les travaux sont en cours pour la construction d’une Maison d’adoration au Chili, qui sera le « temple mère » de l’Amérique du Sud. L’architecte de ce projet est Siamak Hariri, un autre bahá’í canadien de Toronto.

Le Centre national bahá’í est situé en Ontario, à Markham, en banlieue de Toronto. Au cours des dernières années, au Canada, on a vu la mise en opération de l’École internationale bahá’íe Maxwell sur l’île de Vancouver, l’ouverture du Bureau des relations gouvernementales à Ottawa, situé dans les locaux du Centre des études bahá’íes sur le campus de l’Université d’Ottawa, les conférences et les publications de l’Association des études bahá’íes, les conférences annuelles de l’Association médicale bahá’íe du Canada et l’ouverture du Bureau bahá’í pour la promotion de la femme dans la ville de Québec.

Le Canada a beaucoup fait pour seconder la communauté bahá’íe, notamment en accueillant plusieurs milliers de réfugiés bahá’ís et en les aidant à s’établir, par suite de la révolution de 1979 en Iran, alors qu’était porté au pouvoir un régime islamiste qui a attaqué avec férocité la communauté bahá’íe, la plus importante minorité religieuse d’Iran.

Le gouvernement du Canada a continué de jouer un rôle majeur pour attirer l’attention des peuples du monde sur la situation critique des bahá’ís, particulièrement en coparrainant des résolutions à la Commission des droits de l’homme des Nations Unies et à l’Assemblée générale des Nations Unies pendant plus de douze années consécutives.

L’Agence canadienne de développement international (ACDI) a collaboré étroitement avec la Communauté bahá’íe du Canada à la réalisation de projets de développement international en Inde, en Amérique centrale et en Amérique du Sud, et dans plusieurs pays d’Afrique.



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