Le jeûne bahá’í
Les
bahá’ís âgés de 15 ans et plus jeûnent durant 19 jours, entre le lever
et le coucher du soleil. La période du jeûne commence le 2 mars au
lever du soleil et se termine le 20 mars au coucher du soleil.
C’est
une période de méditation et de prière, de guérison spirituelle,
pendant laquelle le croyant doit s’efforcer de faire les réajustements
nécessaires dans sa vie intérieure, et de revivifier et de ranimer ses
forces spirituelles. Le jeûne rappelle qu’il convient de s’abstenir des
désirs égoïstes et matériels. Bahá’u’lláh considérait le jeûne, ainsi
que la prière obligatoire, comme faisant partie des obligations
spirituelles les plus importantes.
Les enfants, les femmes
enceintes ou qui allaitent, les malades, les personnes âgées, les
voyageurs, les personnes engagées dans un travail physiquement épuisant
et les femmes qui ont leurs règles sont dispensés du jeûne.
La Fête des dix-neuf jours
Cette
rencontre est tenue tous les dix-neuf jours, soit le premier jour de
chaque mois bahá’í. Tous les bahá'ís sont encouragés à y assister. La
Fête comprend toujours les trois parties suivantes : la première
consacrée à la prière et à la lecture d’écrits sacrés, la deuxième
réservée à l’administration de la communauté, et la dernière servant à
développer les liens d’amitié.
La vie spirituelle et la prière
La
foi bahá’íe accorde une grande importance à la relation de l’individu
avec Dieu, mais elle rejette la formalité des rituels. Les bahá’ís
n’ont ni prêtres ni clergé, ni cérémonies
initiatiques, ni sacrements, ni rituels d’adoration.
Quatre
activités de base sont au coeur de la vie de la communauté bahá’íe. Les
cercles d’étude sont de petits groupes informels qui se rassemblent
pour étudier des principes spirituels et moraux, apprenant comment les
appliquer dans la vie quotidienne. Les réunions de prières, comme les
cercles d’étude, sont informelles, ouvertes à tous, et ont lieu au
domicile des gens. Ces réunions permettent aux amis de prier, et de
méditer ensemble sur les écrits de la foi bahá’íe et d’autres
religions. Les classes pour enfants offrent l’occasion de voir à
l’éducation spirituelle et au développement moral des enfants. Les
programmes pour les préadolescents
constituent la quatrième activité de base à laquelle la communauté bahá’íe se consacre.
Tous
les bahá’ís ont l’obligation de prier chaque jour, de lire les écrits
saints chaque matin et chaque soir, de faire un pèlerinage une fois
dans leur vie s’ils en ont les moyens, et de soutenir leur foi par des
dons matériels. Bahá’u’lláh a écrit des centaines de prières, entre
autres pour la guérison, la croissance spirituelle et le soutien dans
les épreuves, pour le mariage, la vie communautaire et pour l’humanité.
Il
a également demandé à ses disciples de réciter quotidiennement, à leur
choix, une des trois prières obligatoires, en se tournant vers la
Qiblih (le tombeau de Bahá'u'lláh à Bahji, aujourd’hui en Israël). La
plus courte de ces prières ne compte que trois phrases :
«
Ô mon Dieu, je témoigne que tu m’as créé pour te connaître et pour
t’adorer. J’atteste en cet instant mon impuissance et ton pouvoir, ma
pauvreté et ta richesse. Il n’y a pas d’autre Dieu que toi, le Secours,
l’Absolu. »
En plus de la prière quotidienne, Bahá’u’lláh
demande à ses disciples de méditer, chaque soir, sur leurs actes et sur
leur mérite. Les bahá’ís sont libres de choisir leur propre façon de
méditer.
La moralité
Le
point de vue bahá’í sur les questions morales reflète dans une certaine
mesure la vision et les pratiques morales qui ont été associées, depuis
longtemps, aux grandes traditions religieuses du monde. Rejetant le
relativisme moral, les bahá’ís croient que l’émergence, dans l’ère
moderne, des droits humains et d’autres idéaux moraux qui embrassent
des conceptions d’une société qui intègre tous ses membres tout en
respectant l’autonomie de l’individu, est essentielle à une vision
morale à la fois progressiste et universelle. Parmi ses principes
moraux, la foi bahá’íe interdit tout particulièrement le mensonge, la
promiscuité, le jeu, les commérages et la médisance, alors qu’elle
encourage les vertus d’honnêteté, de loyauté, de courage et de
compassion.
Il n’y aucune restriction alimentaire, mais les bahá’ís ne doivent pas consommer d’alcool ni faire usage de stupéfiants.
Le
mariage est considéré comme une condition sacrée. Il requiert le
consentement des deux parties et de leurs parents. Les couples doivent
demeurer chastes avant le mariage, et fidèles l’un à l’autre dans le
mariage.
Il est strictement interdit de solliciter des fonds des
individus, et les institutions bahá’íes n’ont pas le droit d’accepter
des contributions de personnes qui ne sont pas bahá’íes.
Les textes sacrés
Les
textes sacrés bahá’ís ne tiennent pas en un seul et unique volume. Les
bahá’ís acceptent plutôt comme sacrés tous les Écrits de Bahá’u’lláh et
adhèrent à l’interprétation de ces Écrits par ses successeurs désignés,
‘Abdu’l-Bahá et Shoghi Effendi. Les Écrits de Bahá’u’lláh sont
considérés comme divinement inspirés et comme renfermant la révélation
de Dieu pour l’époque actuelle.
Une partie seulement des Écrits
de Bahá’u’lláh a été traduite en anglais, à partir des textes originaux
en persan ou en arabe. Le texte principal est Le Livre le plus saint
(Kitab-i-Aqdas), car on y trouve un sommaire des lois bahá’íes. Il a
été révélé durant l’emprisonnement de Bahá’u’lláh à Akka.
Les
autres textes incluent Le livre de la certitude (Kitab-i-Iqan, 1862),
qui fait un exposé clair des principaux enseignements de Bahá’u’lláh et
répond aux grandes questions qui ont toujours été au coeur de la vie
religieuse : Dieu, la nature de l’humanité, le but de la vie et la
fonction de la Révélation.
Les Paroles cachées est un recueil de déclarations poétiques qui contiennent des ordonnances religieuses et éthiques.
Les sept vallées est une oeuvre mystique qui décrit les stades de la croissance spirituelle.
Les écrits de toutes les grandes religions mondiales peuvent être lus dans un esprit de prière et de méditation.
Bahá’u’lláh
a produit de très nombreux Écrits. Il a lui-même évalué que ses
oeuvres, si elles étaient réunies en une série de livres,
équivaudraient à plus de 100 volumes.