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24 août 2020

UNE VUE DE LA MONTAGNE : COVID-19 ET LA CONDITION DU MONDE

Imaginez : si le monde avait un conseil démocratiquement élu dont le seul mandat était de guider les progrès de l’humanité vers l’unité et l’harmonie? Une telle institution n'est pas un rêve. La Maison universelle de justice, conçue dans les écrits de Bahá’u’lláh, le fondateur de la foi bahá’íe, a été élue pour la première fois en 1963 au cours d’un processus remarquable sans campagne ni ambition. Le 18 juillet, les bahá’ís d’Ottawa et leurs amis ont écouté via Zoom un ancien membre de la Maison, le Dr Fereydoun Javaheri, sur l’état du monde. Originaire de l’Iran, Dr Javaheri a servi professionnellement et bénévolement dans plusieurs pays africains pendant 23 ans avant de servir trois mandats au sein de ce conseil international qui se réunit au Centre mondial bahá'í sur le mont Carmel à Haïfa.



Le Dr Javaheri a préparé le terrain : alors que l'attention mondiale s'était tournée vers la menace du changement climatique, une pandémie mondiale surgit. Au fur et à mesure que cette crise s'approfondissait, « l'acte inhumain » du meurtre de George Floyd a provoqué « une indignation mondiale sans précédent » par rapport aux injustices raciales de longue date - urgence sur urgence planétaire. Dans tous ces domaines, « l'humanité réclame l'instauration d'une véritable égalité raciale, d'un monde plus uni ». Ce n'est pas nouveau, mais l'échelle l'est. Javaheri a rappelé qu'après les deux guerres mondiales, des efforts ont été faits pour créer un ordre international, mais à chaque fois, les dirigeants mondiaux se sont arrêtés bien avant de ce qui était nécessaire. Il existe de nombreux obstacles à l'unité, mais le plus évident est le déséquilibre flagrant entre les dimensions morales de la vie humaine et les dimensions matérielles.

Quels sont les remèdes à ces trois crises et autres maux mondiaux ? Le Dr Javaheri en a prescrit plusieurs : la renonciation aux préjugés raciaux et autres ; un leadership revitalisé ; l’appréciation de la capacité de transformation les voisinages locaux ; saisir comment le matérialisme déforme notre approche aux problèmes ; et, par-dessus tout, la véritable reconnaissance de l'unité de l'humanité. Tous sont au cœur de la proclamation de Bahá’u’lláh concernant les besoins de l’humanité au XIXe siècle, des idées dont les bahá’ís et leurs amis sont bien conscients. Comment l'humanité peut-elle surmonter ses faiblesses et réaliser le mariage du progrès spirituel et matériel ?



Le Dr Javaheri a appelé tous « à être des flammes d'espoir et de réconfort » dans la recherche du bien commun. La communauté bahá’íe n’a jamais été aussi capable et a des directives claires sur ce qu’il faut faire face à la confusion actuelle. De plus grandes calamités peuvent encore visiter l’humanité, pour laquelle elle semble encore mal préparée, mais le monde bahá’í avance calmement mais énergiquement sur un chemin bien éclairé vers la construction d’une « civilisation divine ». En 1932, le gardien de la foi bahá'íe, Shoghi Effendi, écrivait : Une telle crise mondiale est nécessaire pour nous éveiller à l'importance de notre devoir ... La souffrance augmentera notre énergie à mettre ... le message qui nous a été confié…. devant l'humanité

Le Dr Javaheri considère que la collaboration croissante de la communauté bahá’íe avec des groupes partageant les mêmes idées comme « essentielle à l’évolution de la conscience mondiale ». Au cours de ces crises aggravantes, une série de messages de la Maison universelle de justice a appelé les bahá'ís vers « des objectifs nobles, une grande détermination et un effort intense » en matière d'éducation de voisinages et d'actions sociales qui répondent aux besoins urgents de l'humanité, et à réfléchir aux « moyens qui pourraient être dans leur pouvoir de prévenir, de soulager ou d’atténuer les souffrances… Lorsque la société est dans de telles difficultés et de détresse, la responsabilité devient plus prononcée pour que les bahá'ís apportent une contribution constructive aux affaires humaines.

Évitant de manière caractéristique toute revendication d'autorité individuelle, le discours et la réponse du Dr Javaheri aux questions invoquaient l'espoir, ainsi que l'encouragement à aligner nos vies avec le service et la spiritualité comme mots d'ordre. Il a conclu avec les assurances de l'institution dans laquelle il a déjà servi, qui a écrit, le premier jour du printemps 2020 :

« Si difficile que soit la situation aujourd’hui et si près de la limite de leur endurance qu’approchent certains segments de populations, l’humanité finira par traverser cette épreuve et elle en ressortira dotée d’une meilleure compréhension et d’une conscience approfondie de son unité et de son interdépendance inhérentes. »


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