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Épisodes
de la vie
d'Abdu'l-Bahá

En commémoration du Centenaire
de l'Ascension d‘Abdu’l-Bahá
le 28 novembre 1921

Lisez la série qui se déroule ici.




Épisode 5

20 août 2021

L'Orbe de direction se lève

O vous à qui s'adresse mon cœur ! Sachez, en vérité, que l'Alliance est un Orbe qui brille et rayonne dans l'univers.*
- ‘Abdu’l-Bahá




« Le soleil de Bahá s'est couché. » Tel était la dépêche qu'Abbás Effendí envoya le 29 mai 1892 au sultan Abdu'l-Hamid II, le souverain de l'Empire ottoman, annonçant le décès de Bahá’u’lláh. En recevant la nouvelle de son ascension, toute la communauté bahá’íe s'est sentie instantanément privée, leurs cœurs embourbés de perte et de chagrin dans la nuit sans étoiles. La famille et la communauté bahá’íe étaient profondément attristées mais déterminées à poursuivre l'œuvre de la Foi, celle d'unifier l'humanité dans la paix et la concorde.

Avant sa mort, Bahá’u’lláh avait révélé le Livre de son Alliance, qui fournit un ensemble d'instructions explicites qui ont assuré la continuité de la direction et l'unité de sa foi. Il y nomma son fils aîné Abbás Effendí chef de la foi bahá’íe, interprète infaillible de sa parole et Centre de son Alliance, « ... une alliance si ferme et puissante que depuis le début des temps jusqu'à nos jours aucune dispensation religieuse n'a produit pareil. » Bahá’u’lláh avait également confié son testament scellé à Abbás Effendí, qui fut descellé et lu neuf jours après son décès.

Les années qui suivirent le décès de Bahá’u’lláh furent difficiles pour Abbás Effendí, car le gouvernement ottoman le considérait avec une méfiance croissante. Lorsque des fausses déclarations diffamatoires circulèrent selon lesquelles Abbás Effendí se considérait comme l'égal de son Père, il déclara qu'il ne devait désormais être connu que sous le nom d'Abdu'l- Bahá, le serviteur de Bahá, et que son rang était le rang de la servitude. Les membres de la communauté bahá’íe, tant en Terre Sainte que dans tout le Moyen-Orient, ont tourné leurs visages en signe de gratitude vers le Centre de l'Alliance.

Malgré les machinations constantes d'un gouvernement hostile et les difficultés de la vie à 'Akká qui le vieillissaient prématurément, 'Abdu’l-Bahá a continué à servir tous ceux qui recherchaient son aide, en plus d'apporter les restes du Báb en Terre Sainte, acheter une propriété sur le mont Carmel et construire un simple sanctuaire dédié au Báb à l'endroit même spécifié par Bahá'u'lláh – une entreprise pleine de dangers depuis 20 ans. Il a vécu sa vie dans la prière au service des autres et en pleine confiance qu'il remplirait sa mission de porter le message de paix, de justice et d'unité de Bahá’u’lláh dans le monde entier.

En 1908, la révolution des Jeunes-Turcs et la chute de l'Empire ottoman mettent fin à la vie de prisonnier de 'Abdu’l-Bahá. En mars 1909, les restes du Báb furent finalement inhumés dans le sanctuaire qu'Abdu’l-Bahá avait littéralement construit de sueur et de larmes. De nombreux baha'is dévoués et des membres de leur famille ont été témoins des sanglots poignants d'Abdu’l-Bahá au Seuil sacré après des années de souffrance et de sacrifice. Le 29 août 1910, il quitta tranquillement la Terre Sainte et s'embarqua pour Port-Saïd, en Égypte. Brisé de santé à l'âge de 66 ans mais ferme dans sa détermination, c'est là qu'Abdu’l-Bahá a commencé les voyages historiques qui allaient répandre les enseignements bahá'ís à l'étranger et lui gagner une renommée et un respect sans égal.

L'intention initiale d'Abdu’l-Bahá était de recouvrir sa santé dans le climat plus favorable de l'Égypte pendant un mois, puis de naviguer vers l'Europe et l'Amérique du Nord. Cependant, son asthme persistant ne lui a pas permis de partir et à la place, 'Abdu’l-Bahá est resté en convalescence à Alexandrie pendant huit mois supplémentaires. Alexandrie était alors une ville métropolitaine moderne florissante habitée par un certain nombre d'occidentaux bien connus et riches et servait de carrefour entre l'Est et l'Ouest. Elle se vantait d'avoir l'une des plus anciennes universités du monde, l'Université Al-Azhar, qui était également le plus grand centre d'apprentissage islamique.



C'est pendant le séjour d'Abdu’l-Bahá en Égypte que les idées fausses de longue date sur la foi bahá’íe ont été dissipées par ses explications sur les enseignements de son père, étayées en outre par sa grande connaissance de toutes les religions et d'autres questions pertinentes, ainsi que sa sollicitude active pour les pauvres autour de lui. Là où ils étaient autrefois hostiles, les médias ont commencé à écrire sur 'Abdu’l-Bahá avec beaucoup de révérence et de respect. Ses conseils avisés et son esprit généreux étaient recherchés par les gens de tous les rangs, hauts ou bas, du Khédive (souverain) d'Égypte aux sans-abris vivant dans les rues. Sa porte était ouverte à tous, peu importe qui ils étaient ou ce qu'ils représentaient.

'Abdu’l-Bahá a semé les graines de la paix et de la compréhension à tous ceux qui sont entrés en sa présence. Il a aidé les chrétiens à comprendre la vérité de la mission de Mahomet et vice versa et a parlé de la nécessité de construire la paix avec tous les peuples de la terre, quelle que soit leur race ou leur religion.

Bientôt, 'Abdu’l-Bahá tournera sa lumière unificatrice vers les rives de l'Occident.

* Traduction provisoire


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